Depuis plusieurs années maintenant, Bruxelles, capitale de la Belgique, s’impose comme l’une des plus grosses villes de la scène du Rap francophone. Le plat-pays parvient à composer avec une véritable diversité musicale, de quoi laisser entrevoir de sacrées pépites, avec des styles bien distincts, et c’est bien ce que Eikiro prouve avec un style à part.
Eikiro, de son vrai nom Emmanuel De Haes, né le 30 septembre 2002 à Kinshasa, est un rappeur et auteur-interprète belge-congolais. Actif dans le monde du rap depuis 2018.
Pure produit des lotissements d’Evere de la Région de Bruxelles-Capitale, en Belgique. Le rappeur se différencie puisqu’il ose, ne fait rien comme personne et cela semble fonctionner pour lui.
À l’heure où les autres rappeurs s’affichent quotidiennement sur les réseaux sociaux et communiquent sur la moindre nouveauté à venir, Eikiro est mystérieux. Il s’affiche très rarement dans les médias puisqu’il affirme que «tout est dans sa musique». De plus le rappeur a fait le choix de rester indépendant et s’affranchit du parcours musical traditionnel en signant avec une maison de disques.
Eikiro tire son inspiration de sa propre vie avec des paroles crues, hypnotiques et émouvantes et un style décalé du rap traditionnel. Dans ses chansons, Eikiro affiche une sorte de mélancolie résignée, portée par une frustration palpable et des tonalités urbaines. Cependant, loin des clichés habituels du rap, il ne fait pas l’apologie du crime ou du trafic, mais décrit simplement le quotidien des quartiers avec un fatalisme propre à son ressenti.
Eikiro s’affranchit des codes du rap de cité traditionnelle qui s’accentue plus sur la trap et le palmarès de mauvais garçon pour adopter des tempos au ralenti, couplets introspectifs, il plante le décor d’un rap plus calme pour adoucir le quotidien.
DISCOGRAPHIE D’EIKIRO
2018 : La Noche
2019 : Cicatrices
2021 : Souvenir
Ailleurs
Ma Vie
Azur
Derrière ces textes, le rappeur raconte sa vie, entre culpabilité du deal et envie d’évasion. De plus, Eikiro n’accorde aucun featuring et assure sa propre communication. Bien loin des clashs et de tout ce qui, au final, se rapporte au « game », il fait sa musique, rien de plus.